Mobilités et infrastructures : peut-on supporter davantage de flux ?
La question de la densification ne se limite pas au bâti. Elle impacte également – et parfois de manière critique – les infrastructures nécessaires au quotidien des habitants, à commencer par les transports. Les habitants de la petite couronne, pour beaucoup, traversent régulièrement ces espaces pour rejoindre Paris ou ses abords plus éloignés. Dans ce contexte, les projets du Grand Paris Express (avec ses 200 kilomètres de nouvelles lignes de métro à construire) apparaissent comme des respirateurs prometteurs pour décongestionner les axes actuels.
Mais attention, densifier ne signifie pas uniquement construire près des transports. Il faut aussi prévoir des infrastructures capables de gérer les flux croissants : écoles, crèches, hôpitaux, réseaux d’eau et d’électricité, fibres numériques... À Montreuil, par exemple, la ville anticipe une croissance de 10 000 habitants en moins de 10 ans, et s’efforce de développer des équipements adaptés tout en étendant son offre scolaire. Pourtant, ces efforts restent coûteux et le financement public est parfois insuffisant pour suivre la cadence.
Quand les infrastructures échouent à s’adapter avec rapidité, les désagréments s’accumulent : engorgements, stress accru pour les habitants, et tensions avec les nouveaux arrivants perçus comme des « perturbateurs ».