Des équipements collectifs à l’heure du Grand Paris : repenser l’habitabilité métropolitaine
La révolution du Grand Paris n’est pas qu’une affaire de gares et de réseaux. Derrière le mot “équipements collectifs”, on trouve la constellation des services publics, des écoles aux gymnases, des crèches aux maisons médicales – et, au milieu, une exception singulière : la culture. Historiquement, un équipement collectif, c’est, selon la définition de la Datar, un service conçu pour répondre à un besoin collectif local. Or, la culture y a souvent été reléguée au second plan au profit de l’école ou du sport (Insee, 2017).
Pourtant, sur les 12 millions d’habitants que comptera bientôt la région parisienne, la demande de lieux qui transcendent la seule logique utilitariste ne cesse de croître. Selon l’Observatoire de la culture, plus de 1,3 million de spectateurs fréquentent chaque année les 250 salles publiques de spectacle du Grand Paris (Ouest-France, 2022).
- La médiathèque L’Île aux Trésors à Bobigny, fréquentée par 90 000 visiteurs annuels.
- L’espace 104 à Paris, polarisant danse, musiques et ateliers dans une ancienne halle municipale.
La demande de mixité d’usages et d’ouverture évolue : fini le temps du centre de loisirs mono-usage, place aux “tiers-lieux” hybrides, comme le réseau des Ateliers Médicis à Clichy-sous-Bois – lieu de création, de formation et de débats.