Urbanisme et forêt : le délicat dialogue
Forêt et ville ne se toisent plus. Elles s’imbriquent, négocient, dialoguent. Depuis les années 1990, la planification urbaine du Sud-ouest francilien a intégré la notion de « ville-nature ». Le SDRIF (Schéma directeur de la Région Île-de-France) en fait un pilier : les « espaces forestiers d’importance régionale » doivent être protégés comme structure paysagère, mais aussi comme amortisseur face à la croissance.
Parmi les exemples concrets :
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PLU de Rambouillet : le Plan local d’urbanisme limite strictement toute construction dans la zone forestière, et même les extensions pavillonnaires sur les lisières.
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Fermeture de « dents creuses » : Les collectivités convertissent d’anciennes friches en zones naturelles plutôt qu’en programmes immobiliers.
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Nouvelle mobilité : Les pistes cyclables reliant Rambouillet au reste de la vallée de Chevreuse intègrent la forêt dans la vie quotidienne des habitants, non comme un archaïsme, mais comme un atout d’attractivité.
Paradoxalement, cette proximité soulève une pression grandissante : artificialisation des sols, parkings sauvages, surfréquentation. Plus de 60 % des utilisateurs sont venus en voiture au moins une fois par an en 2021 (source : ONF, enquête terrain). L’équilibre reste précaire.