La fabrique métropolitaine et les limites du consensus
Reste le pari (jamais totalement gagné) : celui de « faire métropole ». Le Grand Paris est conçu comme un ensemble de 131 communes et 12 territoires, et la MGP ne dispose pas (encore ?) de vrais leviers pour imposer une politique totalement homogène – ni sur l’habitat, ni sur la mobilité, ni sur l’environnement.
Les budgets restent, pour l’essentiel, dans les mains des mairies, qui négocient chaque projet au cas par cas. Le “PLU métropolitain”, ce document d’urbanisme pensé pour harmoniser les règles de construction à l’échelle du Grand Paris, avance lentement. Les résistances sont nombreuses :
- Peur de la densification excessive pour certaines communes (ex : Sceaux, Le Perreux-sur-Marne…),
- Défense des identités locales contre une vision “hors-sol”,
- Crainte de la perte de maîtrise foncière, notamment sur les territoires déjà soumis à une forte pression immobilière.
La crise du logement le démontre : pour réaliser des logements sociaux, la préfecture peut brandir le “caractère d’intérêt général” mais, bien souvent, seule une mairie volontaire permet d’avancer rapidement.