Les départements : pivots historiques et héritiers d’une longue tradition
Dire que les départements sont ancrés dans la géographie politique parisienne relève de l’euphémisme. Nés de la reconfiguration post-haussmannienne, séparés de Paris en 1968 en trois entités distinctes (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne), ils assurent depuis des décennies l’essentiel du service public local : action sociale, gestion des collèges, voirie, développement local… Autant de domaines qui collent au quotidien.
Si la métropolisation avance, le poids budgétaire des départements reste considérable : à peine inférieurs à ceux de la Ville de Paris, leurs budgets cumulés dépassent 10 milliards d’euros (2022), dont plus de la moitié dédiée à l’action sociale (Le Monde).
- Hauts-de-Seine : 2,4 milliards d’euros
- Seine-Saint-Denis : 2,3 milliards d’euros
- Val-de-Marne : 1,7 milliard d’euros
- Ville de Paris : 10,7 milliards d’euros (en incluant ses compétences de département)
Le fossé social et fiscal est net : pour la seule Seine-Saint-Denis, 80 % du budget est absorbé par l’action sociale (allocations RSA, aides handicap, protection de l’enfance), contre 62 % en Hauts-de-Seine. Un contraste qui nourrit tensions et débats sur la solidarité financière en zone dense (source : Sénat).